Nostalgie. Je marchais à petits pas. Pas à pas je me rappelais. Rappeler n’existe que parce que oublier existe. Souvenir.
Même décor. L’heure qui sonnait pour partir. Je nous regarde refaire le monde sur ce banc. Le banc est vide.
J’avance. Je recule dans le temps. Drôle d’impression que celle d’avancer en reculant ; de reculer en avançant. Il fut un temps, où l’on avançait ensemble. Vers quoi ? Vers un souvenir futur, un passé présent.
Des visages. Les mêmes qu’il y’a 7 ans. Certainement pas. Je revois les heures passer, les jours filer, les années défiler. Je me revois. Je nous revois. Nous me manquons.
Nostalgie. Je marche en ignorant ma mémoire. Je fuis le temps. J’écrase les souvenirs. Se rappeler rime avec douleur. J’ai encore mal.
Même décor. Nos voix qui s’élevaient pour crier notre différence. Discorde. Je nous regarde démolir ce qu’on avait construit. Ruines.
Nostalgie. Oubli.