Aujourdhui je voulais me déconnecter du monde, jétais vraiment très fatiguée
Après le week-end dernier raté par excellence, je voulais au moins profiter dune grasse matinée ce samedi ! Je me suis donc réveillée à 15h23, pas mal non ?
Je voulais savourer les bras de Morphée, il me manquait tellement que je ne voulais pas le lâcher mais quoi faire quand on est avec quelquun de sollicité, lautre bout du monde appelait
Je voulais incarner linsouciance, embrasser lindifférence, sacraliser la paresse, parce que tout simplement, jen ai ras le bol !!!!!
Mon dernier stage était un vrai calvaire, un rythme infernal, avec des gardes sans fin mais les gens allah yebecherhoum belkhir mont dit que le prochain stage est encore pire bref, pas la peine den parler, je ne veux pas déprimer.
Mais mis à part les états de mal convulsifs auxquels on était confronté, ce stage ma appris énormément de choses sur les marocains !!!
1ère constatation : lesprit de groupe.
Les marocains est un peuple qui incarne la solidarité, si un individu va mal, cest toute la ville qui souffre.
Le malade ne vient jamais seul, tu trouves toujours au moins 7 à 10 personnes qui laccompagnent, et qui ont tous leur mot à dire. Y a même des mères qui laissent leurs voisines avec leurs enfants, et cest cette voisine qui te raconte lhistoire de la maladie de A à Z comme si elle était avec eux ; cest hallucinant.
Les visites consistent en un défilé interminable dindividus de tout age, allant de 0 à 99 ans, qui viennent faire coucou à ce malade, qui dans le cas du service où jétais, manquait souvent doxygène, et pour qui la visite est strictement interdite
Mais les marocains ne comprennent pas ce mot, il ne fait pas partie de leur vocabulaire .
2ème constatation : lesprit dobservation, et la patience marocaine.
Lieu : Hôpital des enfants.
Heure : 03h26 du matin.
Personnages : une mère, la quarantaine, avec sa fille qui présente un ictère (jaunisse) franc, le père la quarantaine aussi, et moi-même.
Scénario :
Moi : oui, cest quoi le problème ? ( chnou lmouchkil a chrifa ?).
La mère : ma fille. ( Benti..)
[Cest toujours comme ça, on na jamais de réponse dès la première fois].
Moi : quest ce quelle a ? ( malha ?).
La mère : elle a un ictère et de la fièvre. ( fiha boussefir, et skhana).
Moi : depuis quand, et elle est fébrile à combien ? ( foukach bdaha hadchi ? ou ch7al fiha dial skhana ?).
La mère : ça fait un mois, et je ne sais pas combien elle fait de la fièvre, je nai pas de thermomètre ?! ( hadi chher, ma3endich mizan).
Moi : UN MOIS ? UN MOIS QUE ÇA TRAINE ET VOUS VENEZ MAINTENANT A 3H DU MATIN !!!!!!!!
The end.
[No comment].
3ème constatation : le Maroc, un peuple de génies.
Un père samène avec sa femme et sa fille malade, lenfant se portait très bien.
Le père avait un grand sac avec des médicaments dedans, quand on lui a demandé si elle a pris un traitement avant, il a ouvert le sac et nous a sorti une tonne de médicaments : des antibiotiques de toute sorte, des anti-inflammatoires, du paracétamol et même du Valium ?!! nous disant : au cas où, ça chauffe trop ;) !!!
Bref, on en a vu des choses en pédiatrie, mais je crois que me stage de gynéco promet plus de choses
A dans 2 mois alors