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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 19:49


Je ne connaissais pas la ville. Il a décidé de l’endroit, un café américanisé.
Nous nous installâmes après avoir récupéré nos chocolats chauds. Nous nous retrouvâmes comme deux étrangers. Silence religieux. Nos regards fatigués se fuirent, se cherchèrent, s’interrogèrent, se découvrirent.
Il est 7 heures du matin, cela fait deux jours que nous nous battions contre Morphée, la lutte fut rude, mais comme deux braves chevaliers revenus de la guerre, nous nous délections tacitement de notre gloire. Silence encore.
Je ressentis une gêne crispée. Mon visage resta muet, le sien aussi. Je continuais à tourner machinalement ma cuillère ; une façon élégante de masquer mon masochisme, car en dépit de toute la lourdeur de l’ambiance, j’étais contente de l’avoir en face.
Il observait le mouvement machinal de ma main, il y percevait mon pouls, et guettait les moments de nervosité pour me jeter des regards mi-surpris mi-glorieux.
J’observais son regard, il dégageait un angélisme diabolique, il était à la fois méchant et attendrissant.
Les premières palabres étaient timides et maladroites. Parler des autres n’est il pas une échappatoire ? Nous étions comme dans un match de football sans ballon, on courrait presque aveuglement vers le but.
Les autres dont on parlait étaient notre ballon imaginaire, à travers eux, nous nous parlions, nous nous séduisions et nous marquions des points.
Petit à petit, nous nous approchions l’un de l’autre. Le déclenchement du sentiment de jalousie marche à tous les coups. Je marque un point. Sa contre attaque ne tarda pas. Il utilisa une autre tactique : L’indifférence. Les nœuds de nos langues semblaient se dissiper et après plus de trente minutes de résistance, il avoua son faible pour moi.
Il l’a dit avec beaucoup d’arrogance, je dirai même avec du mépris. Paradoxalement, je trouvai son aveu délicieusement romantique.
Je souris, mes yeux se rivèrent sur lui requérant encore plus d’aveux. Ses yeux étaient la rivière de mon Narcisse.
On s’échangea quelques compliments, dès qu’il prenait la parole, je sentais mon épiderme se couvrir de cils auditifs. Je devenais toute, une grande oreille.
La séance des éloges touchait à sa fin, l’arbitre – sorti de nulle part- siffla la fin du match, les gradins se remplirent comme par magie ; et sous le regard admirateur des spectateurs, nous avançâmes la tête haute, tantôt en gladiateurs sans épée, tantôt en footballeurs sans ballon. De tous les combats, mon Narcisse avait gagné.

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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 00:05
Grande découverte, une fracture Belge révolutionne la médecine.

 
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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 23:45

 

داك النهار فواحد القهوة معا un ami طاحت علينا واحد الفكرة.
علاش مانديروش شي حاجة بحال Les cafés littéraires و لكن ماشي كاع، زعما نتلاقاو باش نهضرو على شي حاجة، un thème معين غادي نختاروه مع الناس اللي غادي يكونو معانا، يمكن نهضرو على كتاب على فيلم على الخدمة أو Le protocole de Kyoto ، نقدرو نمششيو نتفرجو فشي سبكطاكل أو نعرضو على شي كاتب ولا مخرج ولا شي حد أخر.

المهم، هادشي اللي قلناه، مزال ماشى Clair فريوسنا و لكن مني غادي نتلاقاو غادي نهضرو.
دبا من هدشي كولو الا عجباتكم الفكرة آجيو نهضرو.

درنا غادي نلاقاو نهار الجمعة 3 أوت فباليما فالرباط معاh 18.
Thème
أول. غادي نهضرو عليه هي هاد الفكرة اللي جاتنا، شنو بانلكم فيها و كيفاش نقدرو نطوروها.

منال و الغالي

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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 17:53

Journée ordinaire au bureau. Nos yeux figés sont sur nos ordinateurs.
Ma collègue d’en face reçoit un coup de fil, elle prend un dossier en main et continue la conversation en se dirigeant vers le service comptabilité.

 

Quelques minutes après, un autre collègue descend en courant, il parle au téléphone à haute voix, il semble crier pour se faire comprendre !
Notre collègue du bureau revient en courant, prend son sac et descend.
Personne ne comprend ce qui se passe, des vas et des viens dans le couloir sans pour autant perturber les yeux figés des autres fonctionnaires.
Et puis vint la nouvelle, un collègue vient nous annoncer l’info : Le frère à notre collègue a eu un accident sur la route de Souk Larbaâ ; il est mourrant et les gendarmes l’ont contactée pour l’informer !!!
C’est toujours difficile de recevoir des nouvelles comme ça, ceux qu’on n’aime sont en danger, chaque minute compte, on peut courir dans tous les sens et ne pas parvenir à les aider. On pense à tout en ce moment, les idées se bousculent et les sentiments s’agglutinent en haut de la gorge, les yeux s’humidifient et les jambes se paralysent !!
Pourtant il faut bouger, appeler, réfléchir, sans pour autant partager son angoisse avec beaucoup de monde, il faut rester concentré pour éviter la catastrophe.
Au bureau, après son départ, tout le monde parle de la sécurité routière, de l’été et des accidents, des relations familiales, des mauvaises nouvelles…
On espérait juste qu’elle puisse faire quelque chose pour le secourir…
Une heure après ce rush, notre collègue revient au bureau. Tout le staff se réunit pour avoir des nouvelles ; elle nous annonce : C’était une arnaque !
QUOI ? Eh oui, une arnaque, le jeune monsieur qui a appelé a demandé une recharge de 1200 Dhs comme garantie pour l’ambulance avant que la famille puisse se déplacer. Une histoire à dormir debout ! Il profite du choc, tisse bien son délire et suggère aux gens qu’un membre de la famille est en danger !
À elle, il lui a demandé d’être forte car il allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. Il lui demanda si un membre de sa famille était en voyage, elle pensa immédiatement à son frère, elle alimenta l’histoire en lui demandant s’il est avec deux autres personnes, si la voiture était noire ; bien évidemment toutes les réponses étaient positives.
Il resta avec elle en ligne, de temps en temps, il lui passait son frère mourrant souffrant d’hémorragie. Il lui demanda de ne pas couper parce que cela pourrait poser problème !
Elle était à deux doigts de verser les 1200 Dhs de recharge, heureusement son mari a été plus ferme avec les interlocuteurs, alors ils ont raccroché.
Elle parvint à joindre son frère, il dormait tranquille à la maison ! C’était bel et bien une arnaque !!!
Je suis restée sous le choc.


Humeur du jour : climatisée.
Ambiance du bureau : Hébétude.
Le mot du jour : Arnaque.
Ce que je voudrais enlever du dictionnaire d’un fonctionnaire : Routine.
La citation de Jean : "Y a des gens qui n'ont pas réussi parce qu'ils ne sont pas aware, ils ne sont pas "au courant". Ils ne sont pas à l'attention de savoir qu'ils existent. Les pauvres, ils savent pas. Il faut réveiller les gens. C'est-à-dire qu'y a des gens qui font leur travail, qui font leurs études, ils ont un diplôme, ils sont au contact tout ça. Tu as un rhume et tu fais toujours "snif". Faut que tu te mouches. Tu veux un mouchoir ? Alors y a des gens comme ça qui ne sont pas aware. Moi je suis aware tu vois, c'est un exemple, je suis aware."JC Van Damme.

 

à Suivre, CCV’

 

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16 juillet 2007 1 16 /07 /juillet /2007 13:25

Le week-end.
Vendredi, je suis sortie du bureau à 22h30 !!! Faut il rappeler que je n’avais pas mangé de toute la journée et que rien ne pouvait être reporté au lundi !!! Encore un deadline !!!
Esquintée, j’ai vite plongé dans les bras de Morphée, demain, c’est samedi !!
Quand le week-end est là, on a envie de tout faire. Je voulais aller à la plage, manger correctement, regarder un gars et une fille, répondre à mes e-mails, blogger, me reposer, dormir, sortir, m’acheter un tailleur pour une présentation au cours de la semaine, appeler mes copains qui commencent déjà à me bouder, lire, me couper les cheveux, faire du sport, écrire, revoir un cours de médecine, appeler les parents pour voir comment se passe le mariage d’un cousin, cuisiner, finir un rapport, faire des courses…ouffff, la liste est longue, et c’est toujours comme ça, tous les week-ends !!
Malheureusement, on se rend vite à l’évidence, qu’un week-end n’est qu’un week-end !!!
Eh oui, on passe la matinée du samedi au lit, puis on sort faire les courses, on prépare à manger et hop, il est déjà 17 heures !
Il ne faut ni qu’on tombe malade, ni qu’il pleuve ! Ces 48 heures si sacrées pour le fonctionnaire doivent se passer comme il a planifié durant la semaine !

Le week-end conditionne indéniablement les humeurs du Lundi.

Collègue 1 : Porte une jupe et une chemise, cheveux non brushingués, maquillage mal fait, cernes, teint pâle. Elle répond au bonjour très froidement.
Conclusion
à Mauvais week-end.

Collègue 2 : Chemise bleu avec des fleurs, sent très bon, entre au bureau avec un élan joyeux, arrive en retard, bien maquillée, sourire aux lèvres et dit Bonjour à tout le monde et à haute voix !
Conclusion
à Bon week-end.


Humeur du jour : Zen.
Ambiance du bureau : Silence.
Le mot du jour : à quand le week-end prochain ?
Ce que je voudrais enlever du dictionnaire d’un fonctionnaire : Lundi.
La citation de Jean :
"Ma devise, c'est toujours : se recréer. Il faut se recréer... pour recréer... a better you. Et ça, c'est très dur ! Et, et, et, et.... c'est très facile en même temps" JC Van Damme.

à Suivre, CCV’

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13 juillet 2007 5 13 /07 /juillet /2007 12:12


6 :45, le réveil sonne une fois.
6 :55, le réveil sonne une deuxième fois.
7 :05, le réveil sonne une troisième fois.

Tout le monde se réveille à la maison sauf moi. S’il y’a une chose que je déteste sur terre, c’est le réveil du matin !!!
Depuis bientôt un mois, j’ai fait le choix de me lever tôt pour aller vivre une nouvelle expérience. Loin des hôpitaux, des centres de santé, des malades et des coulisses du CHU, j’ai signé un contrat dans un organisme international pour faire tout sauf de la médecine.
J’avoue que j’en avais vraiment besoin, après 7 ans d’études, d’examens et de travail continu, j’avais envie de changer d’air. Une année sabbatique peut être, beaucoup de voyages et surtout de nouvelles rencontres. Avec ce pseudo job, j’apprends énormément et tous les jours.
Je n’ai pas eu le temps de raconter mes aventures durant le premier mois, je devais d’abord m’adapter au réveil matinal, à regarder mon visage bouffi et mes cernes sans être terrifiée,  à être cloîtrée dans un bureau, à écrire plus de 100 mails par jour pour dire à ma collègue d’à côté de bien vouloir lire les fichiers que j’envoie, qu’elle les rectifie et me les envoie pour autres rectifications !!!
Maintenant que je commence plus ou moins à m’adapter à cette ambiance hostile, j’ai décidé de reprendre l’écriture sur le blog, et au lieu des épisodes dans les coulisses de l’hôpital, ça sera des épisodes du quotidien d’une fonctionnaire…
Commençons alors…

 



Humeur du jour
 : un mélange de stress et d’étonnement !!
Ambiance du bureau : Compassion!!
Le mot du jour : Marre Marre Marre.
Ce que je voudrais enlever du dictionnaire d’un fonctionnaire : Les deadlines !!!!
La citation de Jean : " On n'a pas la même perception du temps selon les species, c'est ce qui fait que je peux passer à main entre toi et moi comme ça , parce que pour l'oxygène, une seconde, c'est peut-être dix secondes, et pour le béton, une seconde, c'est peut-être un millième de seconde.. " J.C. VanDamme.

 

 


Les épisodes sont à venir, j’espère que vous serez nombreux à suivre…

CCV’
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 11:18

Je pensais sérieusement que cette ville était un coin perdu ! J’ai réalisé il y’a quelques jours de Zhiliga que tout le monde qualifie de « Fin du monde » est située à 112 Km de Rabat !!!


Alors pourquoi parlons en nous comme une ville hyper lointaine !!!?? quelqu’un pourra me répondre ?

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 23:49

Merci Larbi de me passer la main ;-)

Les 4 livres de mon enfance :
- Le petit prince, Antoine de Saint Exupéry.
- Les contes de Perrault, Charles Perrault.
- Les quatre filles du docteur March de
Louisa May Alcott.
-
عائد إلى حيفا لغسان كنفاني

Les 4 écrivains que je relirai encore et encore :
- A
mine Maalouf.
- Albert Camus.
-
أحلام مستغانمي
- Bernard Werber.

Les 4 auteurs que je ne lirai probablement plus jamais :
- Paulo Coelho.
-
نجيب محفوظ
-
Kenize Mourad.

Les 4 premiers livres de ma liste à lire ou à relire :
-
عابر سرير لأحلام مستغانمي
- Être arabe
de Elias Sanbar, Farouk Mardam-Bey, Christophe Kantcheff.
- Ali et Nino de Kurban Said. ( Je le cherche toujours!!)
- L’armée du salut de Abdellah Taia.

Les 4 livres que je suis en train de lire :
- Le retour de l’éléphant de Abdelaziz Belkhodja
(écrivain tunisien).


Les 4 livres que j’emporterais sur une île déserte :
- Sophie’s World de
Jostein GAARDER
- Les souffrances du jeune Werther de Goethe.
- Le petit prince de Saint Exupéry.
- Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche.
- Les jardins de lumière de Amine Maalouf.
- Toutes les BD de Tintin.

Les premiers mots d’un de mes livres préférés :

·
D’autres que moi auraient parlé de « racines »… Ce n’est pas mon vocabulaire. Je n’aime pas le mot « racines », et l’image encore moins. Les racines s’enfouissent dans le sol, se contorsionnent dans la boue, s’épanouissent dans les ténèbres ; elles retiennent l’arbre captif dès la naissance, et le nourrissent au prix d’un chantage : « tu te libères, tu meures ! »Les arbres doivent se résigner, ils ont besoin de leurs racines ; les hommes pas. Nous respirons la lumière, nous convoitons le ciel, et quand nous nous enfonçons dans la terre, c’est pour pourrir. La sève du sol natal ne remonte pas par nos pieds vers la tête, nos pieds ne servent qu’à marcher. Pour nous, seules importent les routes. Ce sont elles qui nous convoient – de la pauvreté à la richesse ou à une autre pauvreté, de la servitude à la liberté ou à la mort violente. Elles nous promettent, elles nous portent, nous poussent, puis nous abandonnent. Alors nous crevons, comme nous étions nés, au bord d’une route que nous n’avions pas choisie.
A l’opposé des arbres, les routes n’émergent pas du sol au hasard des semences. Comme nous, elles ont une origine. Origine illusoire, puisqu’une route n’a jamais de véritable commencement ; avant le premier tournant, là derrière, il y avait déjà un tournant, et encore un autre. Origine insaisissable, puisqu’à chaque croisement se sont rejointes d’autres routes, qui venaient d’autres origines. S’il fallait prendre en compte tous ces confluents on embrasserait cent fois
la Terre.·
Amine Maalouf, Origines.

Les derniers mots d’un de mes livres préférés :
 ·
Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.·
Albert Camus, Le Mythe de Sisyhpe.

Les 4 lecteurs dont j’aimerais connaître les 4 :

 

 

Doctorix, Mia, Stupeur, Metallicnaddou
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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 14:39


J’étais complètement déconnectée, le regard hébété, la tête ailleurs…
Pour moi, les moments que je passe dans la voiture ou dans un bus sont les meilleurs, ils me permettent de me retrouver avec moi-même.
Je refaisais le monde, revoyais mes positions, je pensais à mes plans, à la coiffure de la dame assise devant moi, à la notion de l’embouteillage, aux heures de pointe, quand tout à coup, la voix de cet homme s’est introduite au plus profond de mes cils auditifs…
Il devait avoir la cinquantaine, une petite barbe blanche bien entretenue, vêtu tout en blanc.
Après quelques mots échangés avec le conducteur, il s’assoit au premier rang. Tout cela n’avait pas interrompu mes réflexions matinales…mais quelques secondes après s’être assis, il a commencé à réciter de versets du Coran, à très haute voix.
Cela ne m’avait pas dérangé en soi, mais je n’ai pas compris pourquoi il le faisait ?
Peut être que le chauffeur aime bien écouter du Coran le matin, ou peut être que ce passager a voulu faire partager sa récitation avec tous les autres passagers.
Mes réflexions se sont soudainement focalisées sur cet homme en blanc, quelque chose en lui me repoussait et j’avais du mal à comprendre quoi.
Une chose m’a interpellée, cet homme n’a pas payé son ticket, alors pourquoi ?
La réponse à ma question, je l’ai eue quelques minutes après : Cet homme a fait le tour des passagers pour avoir de l’argent, et pourtant il n’avait l’air très pauvre !!! Les gens comme hypnotisé par les versets qu’il a récités lui ont tous donné de l’argent ; à l’exception de ma voisine à la coiffure bizarre.
J’ai déjà assisté à des scènes dans le bus, où l’on obligeait des passagers à descendre parce qu’ils n’ont pas assez d’argent pour payer leur place, où l’on chassait des mendiants qui embarrassaient les passagers ; mais pas avec cet homme !!
Pourquoi ? parce qu’il utilise le Coran, et personne ne peut s’opposer à la lecture du livre sacré dans le bus, bien au contraire, cet homme fait du bien, il faut l’aider…
Ce comportement m’a révoltée !!! Utiliser le sacré pour arriver à des fins mesquines, être barbu, vêtu de blanc et machiavélique, ça existe…
C’est vraiment triste comment la religion est utilisée de nos jours…

 

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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 20:30

Je me suis réveillée de bonne humeur ce matin, et ce parce que j’ai passé des heures à discuter avec un ami que j’aime beaucoup hier soir.
Il a 22 ans ; il fait médecine aussi et bosse pour ses examens cliniques, mais cela ne nous a pas empêché de parler de bien d’autres choses que la médecine.
C’est un jeune homme assez timide ; très intelligent et super adorable. Il dégage beaucoup de sympathie, on se confie à lui spontanément, et si par moments dans cette vie ; on a envie que le temps s’arrête ; les heures passées avec lui seraient en tête de liste.
Tout comme moi ; il ne sait pas encore ce qu’il va faire de son avenir, il aimerait bien faire une spécialité quelque part, il rêve aussi d’un avenir meilleur pour son pays, il rêve d’une vie paisible pour ses futurs enfants…
Il stress trop pour ses examens ; il m’a vachement rappelé mon stress fou quand je potassais les cours de médecine, on en a rigolé mais je sais que ce n’est pas évident pour lui.
On a parlé de cas cliniques, de diagnostics, de traitements, on a parlé de ma vie, de la sienne, de mes plans et des siens, on a parlé de nos amis, ceux qu’on préfère et ceux qu’on n’aime pas, on a parlé de nos familles ; on s’est échangés des chansons, on s’est racontés des blagues…
Hier en allant passer son examen, il a appris que pas loin de sa fac, une voiture piégée a explosé en faisant pleins de morts…
Mon ami vit à Baghdad ; cette ville qui prend de moins de moins de secondes dans nos news, cette ville dont les nouvelles nous dépriment et nous poussent à zapper pour ne pas sombrer à notre tour.
Mon ami sort tous les jours de chez lui, ne sachant pas s’il reverra ses parents encore une fois ou pas…
Mon ami est devenu du jour au lendemain, une personne suspecte, qu’on interroge pendant de longues heures quand il débarque à un aéroport…
Mon ami est devenu du jour au lendemain, un fardeau que la Jordanie et pays voisins ne peuvent plus aider en raison de la surcharge d’iraquiens qui a envahit leurs villes…
Mon ami ; bientôt médecin diplômé, ne recevra pas son diplôme, et ce, pour ne pas avoir à quitter l’Iraq pour un autre pays…
L’Iraq saigne, Baghdad agonise, et mon ami vit ça tous les jours…
Avouez qu’on s’en fout, que les images qu’on voit aux news ne nous choquent plus, ils meurent tous les jours par centaines, et nous, on zappe…
Difficile pour moi de ne pas penser à cet ami, et à deux autres amis qui me sont tout aussi chers et que je risque de perdre pour des folies de guerre…
Mes mots ne changeront pas le monde ; et peut être que certains diront que j’en fais trop…
Par ce billet, je tiens à rendre hommage à Kadem, Tina et Aussama ; mes trois amis iraquiens étudiants en médecine, qui subissent une vie qu’ils n’ont pas choisi, et qui voient leur pays agoniser sans pouvoir intervenir…
Désormais, je ne serai plus indifférente aux nouvelles qui nous viennent de Baghdad, et j’aurai toujours une pensée pour toi Kadem…

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